vendredi 22 juillet 2011

Sorcières, sorciers

Toutes les bonnes choses ont une fin. 

Ce vieil adage que ma maman n’avait de cesse de me répéter étant petite prend aujourd’hui tout son sens. 10 ans. 10 ans se sont écoulés lentement dans le sablier du temps pour enfin venir rendre son dernier grain de sable lorsque s’est affiché l’écran noir. 



10 ans que l’aventure du petit sorcier Harry Potter avait démarré au cinéma. 10 ans. Une décennie. Tout une adolescence aussi, un reliquat d’enfance à n’en pas douter. 

Une page s’est tournée hier mettant un terme à un rêve éveillé. Alors forcément le plus tentant est d’en revenir au titre, à la première page pour recommencer tout à zéro. 

Le point de départ de l’aventure me ramène pour moi des années en arrière quand le phénomène naissait en France mais n’était pas la machine médiatique de ces dernières années. Mon père, journaliste de son état avait été invité à la soirée de lancement du 4ème tome chez Gallimard, décoré pour l’occasion en musée de sorcellerie. Il en était revenu avec le tome en avant première et bien entendu je l’avais envoyé sur les roses rétorquant que les petits sorciers et les comptes de fée étaient pour les enfants. Le kit presse comportait toutefois des atouts indéniables notamment le premier livre sous forme de K7 audio. Curieuse j’avais enclenché la première. Puis la deuxième… le tome y était passé en un week-end. Pour Noël, je me faisait offrir les livres qui ne résistèrent pas à la semaine de vacances restantes. J’entamais alors le 4e tome pour le réveillon du nouvel an. 

En lectrice assidue, je ne voulais pas entendre parler des films bien entendu. Je n’avais pas envie que le monde merveilleux construit dans ma tête ne prenne une autre forme et pourtant. Curieuse une fois encore j’ai regardé le premier opus d’un œil critique. La magie Chris Colombus avait fait le reste. Etais-ce le génie de ce réalisateur génial, mon esprit qui avait bien interprété les choses ou… (beaucoup plus probable) le fait que JK Rowling ait tout décrit à la perfection. Je suis devenu accro du petit Harry sur Grand écran, de ses aventures, de son histoire. 

Les livres m’ont envouté jusqu’à la dernière ligne, lue à Créteil entre deux cours. Tellement accro que je retournais en courant à l’appartement sur le temps du midi, perdant ainsi ma pause déjeuner mais au profit de 2 chapitres lus, ce qui valait 100 fois l’effort. 

Les films se seront fait attendre, mais comme les ouvrages ou chaque mot a été choisi avec le plus grand soin, cela valait le coup d’attendre. 

Une aventure s’est terminée pour moi hier, une petite page de la jeune fille que j’étais, une petite bulle d’enfance gardée précieusement en moi pour faire vivre l’innocence de la jeunesse un peu plus longtemps. Il y aura heureusement d’autres bulles, d’autres souvenirs, j’avais attendu celui-ci avec impatience, je n’ai pas été déçue. 

Je laisserai le mot de la fin à une certaine Marion qui dans un Jeux d’Enfants constatait : 
« C’est long 10 ans ». Qu’elle avait raison ! 

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