jeudi 23 juin 2011

Compte commun

Saviez-vous que vous pouviez ouvrir un compte conjoint, avec une personne avec laquelle vous n’êtes pas mariés, ni même pacsés et qui ne partage avec vous qu’un sang relativement identique ?

Hum pas possible disent les juristes qui voient défiler sous leurs yeux des dizaines de pages du Dalloz retraçant le parcours du compte courant et du régime des biens propres. Non pas possible et pourtant !



Chez l’écureuil cette petite révolution m’a l’air totalement envisageable. Parce que l’écureuil, c’est un ouf, il est en avance sur son temps, l’écureuil il fait des trucs avec tes noisettes que t’aurait jamais imaginés, et surtout, mais surtout l’écureuil… et bah il te les casse !

Parce que ma petite banque au départ je l’aimais bien. 24 ans de fidélité (mes arrières grands-parents ont ouvert un compte à mon nom quelques jours après ma naissance), jamais abandonné, parfois critiqué mais bon on ne se refait pas.

Et là : bim le clash.

Il faut dire que depuis mon déménagement, aller à la banque, ça me prend 2 heures, donc il faut déjà bloquer un peu de temps. Ajoutons à ça que je quitte trop tard le soir pour m’y rendre et que si peu qu’il y ait un jour férié à 10 jours à la ronde, ils ferment boutique.

Donc il m’aura fallut 3 semaines en tout pour rassembler les morceaux :
1ère semaine (pleine d’espoir) : non on a pas votre nouvelle carte bleue, revenez la semaine prochaine, quitte à faire le déplacement je commande un chéquier vu que le miens est sévèrement anorexique

2ème semaine (pressée) : rideau de fer et solitude : FERME

3ème semaine (impatiente) : la carte la voilà par contre….

Et c’est là que ça passe plus. 15 jours pour faire venir un chéquier c’est déjà une bonne marge. Surtout que dans la plupart des banques on l’a en 5 jours. Là 15 jours. L’écureuil il aurait presque le temps de le calligraphier à la main avec ses petites pattes et pourtant. 

« J’ai un bien chéquier »
Aaaaaah

« mais il est pas à votre nom »…

Effet déceptif immédiat qui entraine une réaction logique alors pourquoi tu me le proposes ?

Totalement perdue la guichetière se creuse les méninges jusqu’à ce qu’une ride se forme entre ses yeux. Un collègue vient à la rescousse. Une ampoule s’allume, elle a trouvé. 


« En fait en commandant votre chéquier à la borne » vous en avez commandé un pour quelqu’un d’autre ! »

Le plus drôle c’est qu’elle pense que c’est logique, pas grave, voire courant.
Genre « no big deal »



 Il s’avère que le chéquier en question reste dans la famille puisqu’il s’agissait de celui de ma coloc de sœur qui l’avait commandé régulièrement quelques semaines auparavant.
Mais c’est bien connu, au lieu de reconnaitre une petite erreur de machine, faisons comme si il y avait un problème grave ! C’est beaucoup plus drôle et ça donne confiance au client.

Autant dire que ma sœur est partie de ce pas vérifier si mes dépenses de carte bleue n’étaient pas défalquées de son compte courant (sait-on jamais).
En attendant je repars pour 7 jours d’attente, une conseillère vexée parce que « c’est pas de ma faute mais euh » et un slogan placardée sur tous les murs de la banque qui me rappelle que j’ai de la chance d’être jeune… quand on le lit on se demande en effet ce qu’ils m’auraient sorti si j’avais eu quelques décennies de plus. 

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