lundi 11 avril 2011

Mon bel apéro roi des troquets


Ma dose, il me faut ma dose ! 

Je vous préviens je suis en manque, depuis quelques temps je me fais plus tendre. Un accès de gentillesse s’inscrivant dans une lignée de post doucereux, positifs, presque sincères, même pas mesquin et quasiment dénués de double sens ironique !

Il faut que je me reprenne ! D’ailleurs ça urge, je sens mes mains qui tremblent, mon cœur qu’il palpite, faut que je crache mon venin. Et quoi de mieux pour se remplir les popoches de sujets bien juteux qu’un petit retour aux sources : back to the Peup’s family ! 



Et qui dit rentrer place de l’église, dit prendre le bus (une expérience en soit… jamais déçus par le 25 c’est une question de principe) mais surtout descendre à l’arrêt de la place.
Un arrêt qui en soi ne devrait pas poser problème quand on habite en rase campagne, perché sur le haut d’une colline vieillissante. Mais qui dans les faits en pose vu que l’arrêt est pile devant l’entrée du café de la bourgade. 

Et autant dire que le café c’est un peu comme la blage à Berk…. Il n’y a pas vraiment d’autre activité, alors forcément toute la loose s’y agglutine. Et comme un ado lors de sa première boum, au deuxième verre le riverain est fin cuit, et va prêcher la bonne parole avinée à l’air libre accroché à sa clope comme un petit vieux à son déambulateur. 

En 5 années de pratique du gros lourd éméché, j’ai acquis en la matière une petite expérience, le problème réside toutefois quand le lourdeau agit en pack de six. Car comme une bière un soir d’été, il est rare de n’en trouver qu’une seule dans le frigo. 

Et là quand je descends avec prudence de la pétrolette rose plus communément appelée bus c’est carrément une demi douzaine de barriques qui m’attendent, bras ouverts en clamant entre deux hoquets « Bienvenue à St Thib’s de hips », traduisez « bienvenue dans ma ville ». 



Et là je ne sais pas ce qui est le pire : leur mine déjà bien rougie non pas par le soleil mais par les 3 apéros sifflés alors que le clocher n'atteint pas encore midi, leur regard plein de vice de vieux séducteur défraichi qui leur donne un petit côté chasseur de belette en fin de vie (mais qui fait quand même flipper) ou leur voix trainante écorchée par l’alcool et la fumée qu’ils essayent de faire passer pour un timbre de crooner.

Je pense que c’est un mélange des trois qui m’ont fait serrer la main sur l’anse de mon ordinateur portable jusqu’à ce que mes jointures deviennent blanches, crisser entre mes dents un « pauvre con » et accélérer le pas… pas parce que j’ai peur hein ?! Juste que j’étais pressée de rentrer… vous comprenez les retrouvailles tout ça tout ça quoi...  

Aucun commentaire: