jeudi 23 janvier 2014

Vie quotidienne : train de nuit et accord tacite

Ce n'est plus un secret pour personne, je passe ma vie dans les transports.

L'avion un peu, le bus beaucoup, le métro passionnément, le train à la folie, le scooter (contrairement à d'autres), pas du tout !

Une globe trotter du transport en commun, c'est bien simple je ne quitte pour ainsi dire jamais mon Navigo et ce n'est qu'à contre coeur que je le dépose avant d'entrer dans la douche, non sans l'avoir bipé sur le bord du lavabo (en m'étonnant d'ailleurs que les portes ne soient pas automatisées). C'est dire l'addiction !



Le point négatif dans les transports, c'est clairement de perdre mon temps. D'un autre côté, je peux m'adonner à des plaisirs simples durant mes deux belles heures de trajet quotidien : regarder par la vitre, lire, écouter de la musique, re-regarder par la vitre, écrire, bosser ET... regarder les gens !

Ce dernier point est de loin mon préféré ! C'est vrai que c'est intime le train. Mine de rien l'espace des 35 minutes que durent le voyage, tu rentres dans la vie des gens. Tu écoutes leurs conversations (ils ont qu'à parler moins fort), tu sais tout de leurs lectures, de leurs travers (pensée à celles qui se maquillent en cours de route)... bref, tu es l'espace d'un moment particulièrement proche d'eux...

Trop proche même ! Parce que avouons-le il y a des gens collant ! Et puis qui parlent trop aussi, qui gigotent t'en donner des bleus sur les côtes, ceux qui te marchent dessus, te filent des coups de sacs, ne connaissent pas les règles de savoir vivre et ne laissent pas descendre avant de monter.



Ouais, non, le train, c'est la mort ! Surtout aux heures de pointe. Parce que s'il y a bien un secret que ne connaissent que les usagers pratiquants, c'est le train d'heure creuse. Je ne parle pas du train de l'après-midi, non lui c'est pas pareil, je parle des trains d'après 20 h (ou d'avant 7h pour les motivés).

Dans ces rames règne un accord tacite lu et approuvé par l'ensemble des passagers : on ne se colle pas (il y a de la place), on ne parle pas trop fort, on communique par SMS et non par appels, on dort parfois, on papote peu ou à mi-voix.

Oui, il existe une vraie population de voyageur du soir, de ceux qui savent se rendre discrets et font des voyages en train, un moment presque attendu.

Rendez-vous à la prochaine gare !

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