samedi 24 novembre 2012

Bar à Frissons

Il est parfois difficile d'attaquer un article dont on sait qu'il sera lu par la personne dont on va parler. Une certaine inquiétude, une envie de bien faire. Ce sentiment qu'il faut peser chaque mot pour être sûr que tout s’emboîte parfaitement. Devant ma page blanche où mon curseur semble avoir choppé parkinson, les boutons "ctrl+A" et "suppr" semblent commencer une belle histoire d'amour. Allez, je me lance ! 



L'auteur

Lili Castille (@lilicastille), que dire de cette femme perchée sur Louboutin (non je ne suis pas jalouse ^^)... 20e compte que j'ai suivi sur Twitter lors de mon inscription sur ce fameux réseau social il y a plus de 2 ans (si si j'ai compté). Et je crois que dès les premiers messages que j'ai lu d'elle, j'ai adoré. Ce personnage extraordinaire qu'est Lili, un mélange divin de femme fatale accro à la mode, à la vie et aux plaisirs qu'ils soient sur la table ou dans un lit. Une liberté d'expression à toute épreuve et comme si cela ne suffisait pas : un humour formidable. 

Des tweets romantico-hérotique aux petits aléas de la vie quotidienne en passant par les photos de charme qu'elle choisi avec le plus grand soin... Lilil Castille c'est un univers, un personnage, une Dame. Perdue dans un flot de tweets sans queue ni tête elle arrive à parler des deux, se servant de la seconde pour parler des ces premières (une vraie énigme du Père Fourrat j'en suis fière ^^). 

Lili Castille qui il y a quelques mois passait un cap d'anniversaire important et qui n'a pourtant jamais aussi bien porté sa jeunesse, qui est pour moi l'exemple même de la femme moderne, décomplexée bien dans sa vie et dans sa peau, mère de deux lardons qui ne mesurent pas encore la chance qu'ils ont de pouvoir l'appeler "maman" et qui reste une femme à qui toute personne de ma génération serait fière de ressembler un jour ! 

Alors quand un tweet est passé dans ma TL m'annonçant la sortie de son premier livre, il n'a pas fallut longtemps à ma carte bleue pour passer commande ! Je lui devais bien ça ! 




Le livre

Bar à frissons, c'est un recueil de 7 nouvelles travaillées aux petits oignons et qui se lisent d'un trait tel un petit shoot de Saké en fin de repas. Rapide, efficace, piquant. J'ai dévoré mon livre sans même attendre le dîner, enchaînant les pages et le finissant, telle une gloutonne, en quelques heures. 

Il faut dire que Lili a le talent de l'écriture.. un vrai talent ! Elle nous dresse une galerie de personnages atypiques, attachants, inquiétants parfois. Pris sur le fil de la vie à un moment fragile où tout bascule. Ce moment qui arrive sans prévenir, vous choppe et change le cours de votre existence. C'est ce timing borderline qu'on nous décrit pris entre le clair obscure de ce qui doit être fait et des envies qui nous tiraillent. 

Les personnages sont si bien décris qu'en quelques lignes on connait d'eux présent, passé, futur. Un tableau réaliste qui ne manque jamais de relief tant l'écriture de Lili est précise et bien choisie. Alors oui, ça parle de sexe, c'est cru, c'est la vie... Un corps à corps avec ces personnages, une intimité voulue qui ne passent pas pour autant les portes du voyeurisme, un piège qui tendait pourtant ses bras à l'auteur. 

Avec une pirouette et son humour, elle évite l'écueil. Les fins sont surprenantes, même si, je dois l'avouer ne m'ont pas toujours surprises, des indices semés ici et là m'ont mis la puce à l'oreille, une façon aussi de ne pas me perdre en chemin, je n'aime pas les fins trop surprenantes qui me laisse le gout amer d'avoir manqué l'essentiel. 

Que dire donc car je sens que je commence à m'étaler ! Que j'ai aimé ce livre, oui, bien sûr. Que de fil en (talons) aiguilles je me suis prêtée au jeu de ces personnages impressionnants de vérité. 

Pour finir, je dirais que je ne suis habituellement pas une grande fan de nouvelles leur préférant un bon vieux roman bien long car j'ai souvent du mal à m'attacher en seulement quelques pages à l'univers que l'on m'offre. Ici le style s'y prête tellement que je m'incline. La tension qui émane des pages couplée au lyrisme des phrases n'auraient sûrement pas tenu la distance des chapitres. En se contentant de l'essentiel condensé en un nombre réduit de pages, les arômes sont préservés et libèrent en bouche un gout de reviens-y. 




Merci Lili et longue route avec ce Bar à Frissons qui en donnera sûrement plus d'un à ceux qui auront la bonne idée de te lire. A bientôt ! 



1 commentaire:

Lili Castille a dit…

Merci pour cet incroyable billet doux, si joliment écrit, qui me va droit au coeur.