A force de vous en parler en long et en large sur ces pages,
je suppose que mon métier n'a plus de secrets pour vous. Alors en lisant le
titre de ce billet je suis sûre que vous allez vous poser quelques questions :
vais-je intégrer l'équipe de "Meetic" ? M'inscrire sur "Adopte
Un Mec" faire un tour au Bois de Boulogne (le premier qui a pensé ça
sort... tout de suite !).
Non ! 3 fois non. Je voulais aujourd'hui vous parler d'un
phénomène qui pendant longtemps m'a beaucoup déplu en ma qualité de CM intègre
et honnête. Une intégrité qui je le reconnais au fil des mois aurait tendance à
s'effriter, s'effilocher, se détricoter, enfin bref, 'voyez l'idée.
J'ai toujours été foncièrement contre les animateurs de
communautés (parlons français) qui incitent au "j'aime" comme si un
clic pouvait régler la fin dans le monde. Si vous voyez forcément ce que je
veux dire, on voit passer des statuts comme ça à longueur de journée "si
toi aussi un jour tu as mangé des pâtes, clique sur j'aime" "si toi
aussi tu es contre la violence, clique sur j'aime" "Tu veux revevoir
un coupon réduction de 150€, clique sur j'aime !!" Ledit coupon ayant des
conditions générales plus longues que celle d'un abonnement chez Bouygues
évidemment.
Mais oui ces pratiques existent bien sur la toile et pire
elles se rependent comme une gastro un soir d'hiver sur la ligne 4. Avant
réservés au pup-up des sites de streaming et qui sentaient bon l'arnaque, là ce
sont les marques on-ne-peut-plus-sérieuses qui s'y mettent à grands renforts de
yeux larmoyants, de supplications intempestives et de gif animés de chats (pas
fair-play le chat!)
Alors forcément oui le pauvre utilisateur de facebook se
laisse attendrir, il like autant parce qu'on lui demande que parce que ça lui
plait. Il se fait avoir comme une petite vieille au marché du dimanche sur la
promotion des 3 salades au prix de deux alors qu'elle mange seule matin, midi
et soir... et oui les pratiques commerciales sont trompeuses à l'instar du
community management. La politique du chiffres et du monito mettent à mal bon
nombre de visions idéalistes du métier.
On se dit que jamais on utilisera sa communauté à grands
renforts de mendicité et pourtant on finit par temps de vache maigre du j'aime
par baisser culotte (pardonnez-moi l'expression) et allez quémander quelques
clics supplémentaires. La pratique est moche mais les résultats sont là... j'ai
moi même cédé lâchement au chant de cette sirène qui sonne plutôt comme un
chant de la honte. Oui j'ai un peu honte mais que voulez-vous. Quand on
"aime"... on ne compte pas.
Un grand merci à ma magnifique maman pour l'illustration de
ce billet, j'aurais mis le temps à l'écrire alors qu'elle m'a produit ce joli
dessin en à peine une heure <3
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