jeudi 31 mars 2011

Us et coutumes de voisinage


Après moult  péripéties ça y est je suis enfin installée dans mon nouveau chez moi. 

Espace, calme… on peut dire que cette petite bicoque est un havre de paix perdue au milieu des cartons ! Un coin tranquille en somme, au fond d’une allée gravilonnée au voisinage quelque peu typique des petites villes de province.
J’entends par là : présent, bavard, curieux, retraité et qui s’ennuie à sans sous de l’heure !

Aaah le voisin de l’impasse du bout de la rue, c’est quelque chose et nul doute qu’il deviendra l’un des sujets récurrents de ce blog dans les semaines à venir, il y a tant à dire ! Et pourtant je ne suis là que depuis 4 jours, imaginez ! 



Mais bref, je ne suis pas là pour vous parler voisin, quoi que si un peu, ou non… je doute !
Cette impasse si calme au demeurant connait dans la semaine plusieurs périodes de grands bruits : le tirage de poubelles ! Le soir vers 18h, le ballet des conténaires commence. 

D’abord les gens du bout du passage… toujours puis ceux du fond. Etre organisé à l’air d’être la clé du succès. L’un après l’autre, on guette derrière le rideau pour être sûr de ne pas se croiser poubelle à la main (légèrement honteux) et on défile comme au 14 juillet trainant derrière soit son boulet en faisant crisser derrière soi les cailloux de l’allée. 

Et si le cris déchire le ciel silencieux de la nuit tombante, il en est de même au petit matin quand chacun vient récupérer son bien soigneusement vidé par les travailleurs de l’aube.
Mais en tant que travailleuse accomplie partant avant même que le soleil ne se lève, je ne peux pas rentrer moi-même Gertrude, ma poubelle bien aimée, portant fièrement le numéro 4 sur son couvercle. Peu gênante en bout d’allée je m’octroie donc le droit de la ramener à bon port à mon retour le soir. Que neni !



J’ai observé que cette pratique que je pensais faire coutume n’est pas du goût de tous puisque que systématiquement à mon retour les jambes lourdes d’une journée à travailler je retrouve Gertrude bien collée contre ma porte d’entrée, presque agrippée au grillage et tentant désespérément de passer la clôture. 

J’ai beau scruter les indices, je ne vois pas qui peut faire ça. Sur les cailloux seules les deux trainées laissées par les roues… aucune trace de pas, rien ! Devant la porte juste un tas de gravillon qui dégringole et aucune emprunte sur la poignée. Le petit chenapan est organisé, précis, méthodique… 

Et ça va pas être facile de le coincer ! Alors pure gentillesse de voisinage ou moyen peu subtile de montrer un code de conduite implicite instauré dans l’allée, le débat reste entier. A suivre…

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