lundi 12 mars 2012

Mon auberge espagnole

Ces jours-ci je me sens comme Romain Duris. 

Non je n'ai pas une pomme d’Adam qui a poussé sur mon cou, ni de la barbe sur le menton, c'est une autre forme de ressemblance qui s'est tissé entre lui et moi. Je devrais plutôt dire d'ailleurs entre son personnage et moi. 

En ce moment je me sens comme Xavier dans le premier tome de ses aventures. Au début du film qui en fait reprend une narration faite à la fin de l'histoire (vous suivez ?) il revient sur ses premiers jours passés à Barcelone, pour son année Erasmus. 

Tout lui est étranger et pourtant, quelques mois plus tard il aura emprunté ses rues, il s'y sera fait des souvenirs, les aura parcouru, les aura habités. 

Je me sens comme ce Xavier dans ce quartier de Paris que j'ai fait mien depuis 2 ans (à quelques semaines prêts). J'ai vécu dans ce quartier, j'y ai passé mes journées, mes nuits (enfin des bouts), j'ai pleuré à des carrefours, j'ai ri à des croisements. 

Moi la petite stagiaire criant à l'indépendance et au fait de ne pas s'attacher, j'ai encore failli à ma promesse laissant de moi partout sur ces pavés, traînant de moi dans ces locaux que je m'apprête à quitter. 

Aujourd'hui les rues me paraissent aussi tristes que moi parce qu'elles me ressemblent. Sans être chez moi j'avais ma place derrière ce numéro 41. Derrière cette devanture verte j'ai gagné ma place. Aujourd'hui qu'il faut tout vider c'est la boule au ventre que je fais mes cartons. 



Mon auberge espagnole à moi est espagnole, italienne, martiniquaise, portugaise, bretonne... je suis un peu d'eux maintenant, je suis un peu de tout ça. Une tranche de richesse et de beaucoup de n'importe quoi qui je l'espère m'accompagnera encore longtemps. 


1 commentaire:

Wxug a dit…

Je suis de tout coeur avec toi. Je sais que ce n'est en aucun cas facile. :-(

Courage. :-(