Bonne continuation

Cette année j'ai du écrire une bonne dizaine de cartes de départ au bureau. Enfin quand je dis 10, peut être plus ! 

Toujours le même souci. La carte peut être originale (une affiche, un timbre, une pochette de CD, un poster, une carte postale ou même un marcel), le problème est toujours le même. Crayon en main, l'esprit hésite. 

Le truc drôle : casse binette et souvent ça tombe à côté

Le truc émouvant : à manier avec prudence

Le détail qui tue : faut il en avoir un

Le paragraphe conventionnel : réchauffé...

Oui mais au final on se retrouve toujours avec sa petite signature perso, celle qu'on ressort à toutes les sauces, à tous les départs et qui, testée, approuvée, brevetée marche toujours.

Je ne vous donnerai pas ma recette, car au final, je n'en ai pas, je marche à l'intuition, au ressenti, au coeur aussi. Petite bafouille ou grande lettre, je laisse en général les mots parler tout seul. 

Mais malgré l'habitude et l'expérience, il y a des cartes qui seront toujours plus dur à rédiger. Celles qui prennent aux tripes. Parfois par regret et parfois parce qu'on sait que le bonne route aura un goût d'adieu. 

Je ne sais pas comment dire le "bonne continuation" de rigueur à celui pour qui j'ai signé hier, il mérite mieux. Je lui dirais juste que s'il n'était pas la perle qu'il est, les mots seraient sûrement plus simples à trouver.