lundi 22 août 2011

A vos marques, prêts, caissier !

 Comme vous le savez depuis le temps, mon blog n’a pas une grande vocation informative. Il n’est pas sérieux et soyons honnête, pas très inventif. Car mon truc à moi ce n’est pas de faire de l’info, c’est de prendre des petites situations du quotidien et de les broyez entre mes mots cruels. Un peu comme la pâte à modeler play-do à qui je mettais la misère étant petite. 

Et en général, mon mot d’ordre pour l’écriture d’un message c’est le « ah quand même » d’une situation. 

Je vous explique par un exemple : samedi, Cultura (un paradis pour toute fan de papeterie et autres produits culturel dans mon genre). Mes emplettes et moi attendons à la caisse à la suite de 3 autres clients. Derrière moi, un couple. Jusqu’ici tout va bien. C’est samedi, c’est paisible, ça avant vite donc pas de stress. Et pourtant ! Alors que j’attendais patiemment mon tour, un événement quoi qu’anodin m’a fait sortir le « ah quand même » nécessaire à l’ouverture d’un nouvel article en ces lieux. 

Je ne prends pas assez souvent le temps de le faire, le crédit image est issue de l'excellente BD Les Parisiens.
 
Une employée, la mine réjouis, nous croise à contre sens, se dirigeant vers une caisse libre. Innocemment, elle lâche mes quelques mots qui vont changer la donne : « Messieurs, dames, j’ouvre ». Tel un raz-de-marée s’écrasant sur Fukushima, le couple s’est lancé sans attendre (et surtout sans dignité) vers la caisse libre. Tels des vautours assoiffés de code barre ils ont pris place, la mine triomphante derrière le guichet fraichement ouvert. 


Comme vous je pense, j’ai vu cette scène des centaines de fois, j’ai même, avouons-le été à la place de cet heureux couple, fière comme un pape d’avoir pigeonné tout le monde et grillé 3 chariots bondés à l’intermarché. Mais j’ai, je l’espère, le triomphe modeste. Je suis contente pour moi en général, je ne vais pas tirer la langue au voisin malchanceux en leur lançant le désormais célèbre « dans ta face, looser ». 

Que voulez-vous, même quand la file d’attente n’est pas longue, la course à la caisse est à l’image de la vie : une jungle sans merci dans laquelle la loi du chacun pour soit prime et où le bon vieux dicton « les femmes et les enfants d’abord » n’est plus qu’un lointain souvenir.



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