Voilà longtemps que je n'ai pas sorti une rubrique du placard, une rubrique au billet unique qui commence à se tourner les pouces dans les entrailles des archives de ce blog.
La dernière fois, je vous ai parlé de Mc Solaar, rappeur émérite qui fut l'objet de ma première interview alors que je n'avais que 15 petites années d'existence (quoi ? c'était il y a 10 ans... la ferme !).
Aujourd'hui je vais vous confier une autre histoire sortie de mon sac à interview : la rencontre avec Monsieur Franck Dubosc.
Oui, j'ai eu cette extrême chance de rencontrer celui qui était à l'époque l'un des humoristes préférés des Français. Il jouait alors les prolongations de son spectacle Romantique. Il enchaînait les salles aussi combles que ses soirées de célibataire occupé qu'il racontait dans ses sketchs.
La rencontre avait eu lieu quelques heures avant le levé de rideau, dans sa loge à la sortie des répétitions. Micro : OK ? Lumières : OK ?
Il était fascinant pour mes yeux d'adolescente de 17 ans d'assister aux coulisses du show, l'envers du décor dans une salle immense et immensément vide.
L'interview s'était faite par la suite, à 3 voix. L'artiste est un humoriste sur scène mais se réserve une part de sérieux dans la vie, il répond avec une patience infinie à la dizaine de questions que nous avons fini de peaufiner dans la voiture pas plus d'une demie-heure avant.
Il joue sur les mots, fait tomber les faux semblants, explique sa vision des choses. Son rôle, sa vie, la scène. Il évoque à demis mots le souvenir de son père, décédé. L'émotion gagne l'atmosphère et il rebondi d'un sourire de clown blanc qu'il ne laissera percer que bien plus tard, derrière une caméra de cinéma.
La poignée de main est chaleureuse, si bien qu'elle se finit en bise sincère.
"On se reverra ? Hasarde-t-il".
Comme un fou rire la rencontre aura eu ce petit côté unique et fugace qu'on laisse passer sans s'en rendre compte et dont l'évocation vous tirera toujours un souvenir à la fois nostalgique et heureux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire