De Bric et de Broc

Il faut savoir que mon travail a un vrai point positif : c'est que je fais rarement deux fois la même chose. 

Enfin si, bien sûr il m'arrive de répéter certaines tâches mais le moins que l'on puisse dire c'est qu'au final mes objectifs sont divers et variés. 

Alors quand on m'a dit "Tiens participe à la brocante du quartier" je me suis pas méfiée, j'ai dit oui. Genre je vais m'éclater, genre ça va être drôle. 

Et en effet, la première édition fut fort distrayante, petite fou rire sur fond de doux soleil, franchement on s'était bien bidonné. Mais quand il a fallu ressortir les tréteaux par ce froid mois de novembre, autant vous dire... que j'ai moins rigolé !

Parce qu'à 7h30 du mat, déambuler dans les rues de Paris arnachés comme des mulets, trainant des cartons fissurés remplis de merdouilles qu'il va falloir vendre, ça perd un peu de son charme.

Et quand en plus on nous donne un diable dont les roues sont dégonflées là... il faut bien l'avouer le défi devient épreuve, encore heureux que des bras volontaires et généreux sont venus pousser (ou porter) le boui-boui.

Mon épreuve à moi, mon défi-fou, ma cellule de Fort Boyard fut un poil plus raffiné que ça. Pas d'épreuves de gros bras pour la petite silhouette presque frêle que je suis : j'ai eu le droit à l'épreuve des poteaux de Koh-Lanta, celle où il faut rester sous la cagnard sans bouger pendant des heures.

Sauf que ma variante à moi c'était 10° au meilleur de la journée et que j'avais 2.5 m pour me dégourdir les papattes !

 J'aurais 100 anecdotes à raconter sur le sujet de la brocante : les voisins râleurs et pinailleurs de place, les clients margoulins qui négocient le moindre fifrelin, les questions bêtes, les brocanteurs professionnels aussi charognards que des tigres affamés, les faux sympa, les "t'as pas des téléphone", Scarface, Madame Smala experte Nintendo, le faux dragueur, le "et sinon tu vends du porno"....

Enfin comme dirait l'autre barbu sur Canal : Bref, j'ai fait une brocante !