vendredi 13 avril 2012

Trajet sous couverture

Tout ceux qui prennent les transports régulièrement auront au moins une fois (peut être sans s'en rendre compte) croisé ce phénomène. Un passager, coutumier du trajet sort un livre de son sac à dos (ou à main pour ces dames), ouvre le manuel, en extrait un marque-page et se plonge avec délectation dans sa lecture prématurément ininterrompue. 



Le phénomène, vous en conviendrez est courant. Mais avez-vous remarqué chez certains usagers de ce type une coutume un peu étrange. Je précise ma pensée en réduisant le champ de l'épidémie. Ce dont je vous parle ne concernent que les femmes, âgés de plus de 40 ans. Toutes ont deux sacs. Un sac à main petit pour l'usuel, un sac plus gros en complément pour accueillir matériel de travail, déjeuner sous tupperware le cas échéant et clou de la valise ambulante un livre... sous couverture. 


En cuir ou faite maison (comprenez avec un vieux protège cahier du petit dernier ou du papier à fleur acheté chez Cultura), ladite couverture vient envelopper soigneusement l'ouvrage en court masquant tout de la lecture de ladite lady dévoreuse. 


Mais aussi bien que l'on reconnait une voiture de star aux vitres teintées, on reconnait du premier coup d'oeil la provenance d'une lecture sous cloche et papier craft. Et malgré le camouflages je peux même vous dire que dans 3/4 des cas il s'agit d'un bon vieil Harlequin des familles ! 

Comment je le sais ? 
A la rétine pétillante de la lectrice captivée par les mots, à la frénésie avec laquelle elle tourne les pages et à son regard en coin accusateur à quiconque oserait tenté une percée par dessus son épaule pour profiter d'une ou deux lignes. 


Alors petit conseils mesdames, assumez. Parce qu'un titre tel que La Tentation de Lady Blanche n'attirera probablement pas plus l'attention sur votre petit plaisir sur rail qu'un ouvrage banalisé ! 

Pensez-y et bonne lecture. 

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