Mon gratuit est un vendu

 Tous les matins le rituel est bien rôdé. J’attrape en général mon « 20 minutes » Gare de l’Est. Direct Matin est pris à l’arraché dans le couloir du métro me menant à ma ligne fétiche. Mais il faut le reconnaitre il n’y en a pas souvent. 

« Métro » lui m’est donné à ma station par mon gothique de distributeur préféré et qui s’accompagne chaque jour d’un « bonne journée » encourageant. 

En gros voici mon marathon quotidien de l’information. Plus qu’une soif d’actualités, c’est plutôt le terme « gratuit » qui m’attire dans ce type de presse. Rapide, bien ficelé, ils me donnent accès gratuitement à un éventail large de ce qui se passe dans le monde sans que j’ai à fournir le moindre effort.

Mais quand ce matin un post-it est venu se coller sur mon gratuit telle une mouche sur un fromage, je me suis posée pour la première fois une question existentielle.

Et si mon gratuit était un vendu ?

Il faut dire qu’ils ont fait fort, en plein milieu de la bouille de Federer, ils sont venus me coller une pub adhésive… pour la SNCF ! 

Si si vous avez bien lu ! Ils ont osé sacrifier le jolie petit minois de mon petit Roger (prononcé Rogééééé par Claire Chazal) pour une banale pub transilienne. 

C’est quand même un peu se foutre de moi avouez ! Parce que les transports, j’en bouffe jusqu’à en faire des indigestions… pas plus tard que la semaine dernière j’ai perdu plus de 2 h en 4 jours sur mon trajet habituel, et alors que je m’extirpe enfin dans le fraicheur de la matinée, on me colle sous le nez une pub pour me tenir informé en temps réel de l’état du trafic ??

Sachant que l’application ne marche pas dans le métro… bah parce qu’il y a pas de réseau

Que de toute façon tu ne peux pas bouger… donc pas accéder à ton portable

Et que de toute façon le temps réel… comment dire… mon Pippa Royal hein ! 

Après des années de lecture intensive, de combat de Sudoku (dédicace à Flo !) d’horoscope, de résumé judiciaire et de pages nouvelles technologies… je suis donc au regret de vous annoncer aujourd’hui ma défection, ma déception, mon dégou… face à ce parti pris par mon cher gratuit de faire ouvertement l’apologie d’un SPIC au combien discutable.

Sachez toutefois qu’en signe de rébellion je continuerai à prendre le journal des mains de mon p’tit brun, après tout ça fait partie de mon métier (et puis c’est gratuit alors…) ;)